Comme dans le monde extérieur, au travail, il faut que l’on fasse attention à ce que l’on fait, être présent, quand on fait des programmes spirituels, c’est pareil vraiment faire les choses bien. On ne devrait pas prendre un programme spirituel comme quelques choses de banal, il faut vraiment le faire avec beaucoup d’attention et préparer le mood avant que l’on fasse un kirtan, hari-katha ou un programme on doit vraiment se préparer mentalement, se préparer à recevoir un grand bénéfice, même si c’est un bénéfice subtil, il y a quand même un grand bénéfice qu’on va recevoir alors si on fait des choses comme ça, banal ”oh allez on fait un kirtan” et qu’on est pas vraiment préparé, alors on pourra rater le bénéfice. Et même si on ne le réalise pas ou parfois on ne le ressent pas, il y a quand même un bénéfice même s’il est subtil qui vient avec le fait de pratiquer ces activités spirituelles que ce soit par les hari-kathas, regarder ou écouter, toutes ces choses-là, quand on s’engage dans ces activités transcendantales, il y a un bénéfice qui est là. Simplement croyez-y et ayez foi en cela, et vous verrez le bénéfice viendra. Les actions dans le domaine spirituel sont beaucoup plus subtiles, beaucoup plus mystiques comparées aux actions que nous pouvons faire dans ce monde matériel où c’est beaucoup plus grossier, nous devons aussi nous préparer à ce monde beaucoup plus subtils. J’insiste sur ce fait parce que souvent nous avons tendance à tomber dans cette sorte de banalité ”oh on va faire un petit bhajan pour Krsna”, ou alors ”encore un sadhu, je vais y aller”, on ne se prépare pas du tout et on prend cela pour acquis on pourrait dire alors que non, il faut à chaque fois venir avec cette envie d’obtenir le bénéfice spirituel. Nous pouvons voir dans ce monde alors, c’est pas qu’on se dit ”oh faut que je redorme cette nuit”, ou alors ”faut que je mange”, c’est quelque chose qui vient naturellement sans qu’on fasse aucun effort, on n’a pas besoin de cultiver ces désirs de manger ou dormir, ou avoir une récréation mentale. Jamais on ne pense ”oh, j’ai déjà mangé, je mange tout les jours ça y est, j’ai expérimenté ça, j’ai plus besoin de manger”, ou alors, ”j’ai expérimenté le sommeil, j’ai plus besoin de dormir”, non on ne ressent pas ça. Jamais on a ce mood, parce que sinon, si on a pas des bons repas ou alors un bon moment de sommeil, alors toute la joie de la vie va fâner. De la même façon, la soif de Krsna Bhakti, de dévotion à Krsna doit être vraiment présente et cultivée, bien plus finalement que les autres besoins matériels que l’on a parlé précédemment. Et quand ce désir naturel de Krsna-Bhakti n’est pas là dans notre vie alors nous avons besoin de faire un effort pour la cultiver et de façon consciente, un effort conscient et c’est ce qu’on appelle la Sadhana : cultiver ces désirs spirituels. Cette ruci, le goût n’est pas forcément et même rarement présente dans la vie d’un dévot, ce goût spirituel vient vraiment par une grande fortune, mais nous dans notre cas, les mahajanas ont vraiment insisté ”non, il va falloir constamment cultiver et faire pousser notre plante de la dévotion et cultiver ces désirs spirituels par la Sadhana”.
Également dans notre vie matériel, nous avons des bons devoirs et parfois nous sommes fatigués, nous n’en avons plus envie mais nous le faisons quand même, pourquoi ? Parce que nous savons qu’il va y avoir un bénéfice ou un retour sur les efforts que nous allons faire soit pour nous, pour notre famille ou pour la société, n’est-ce pas ? Nous faisons cela pour gagner de l’argent même si nous n’avons pas spécialement envie d’aller le faire mais nous faisons l’effort parce que nous voulons récolter cet argent. De la même façon, nous devons trouver du temps pour cultiver notre vie spirituelle même si parfois certains jours nous n’avons pas spécialement envie mais nous devons convaincre notre mental qu’il y a un bénéfice énorme à cultiver notre vie spirituelle. Dans les sphères matérielles, il y a une façon pour pouvoir avoir du goût pour ce que nous faisons, d’aimer ou de faire un métier ou une activité, un devoir matériel que nous aimons, et de cette façon-là, nous n’avons pas besoin de nous traîner pendant toute la journée à faire quelques choses d’austère, nous prenons plaisir dans ce que nous faisons, ce n’est plus vraiment un effort. Dans les sphères spirituelles, il va falloir trouver du goût dans l’activité spirituelle que nous faisons. Bien sûr, quand je parle de prendre plaisir dans un métier, c’est important que ce métier-là soit sous le guna de la vertu, pas des métiers ou occupations qui soit dans la passion ou dans l’ignorance. Je parle du travail sattvik, je ne vais pas encourager les gens à développer du goût pour certains métiers qui engendrent tellement de cruauté et de souffrance pour d’autres entités vivantes, j’insiste sur le fait que je parle de trouver un certains plaisir dans les activités sattvik. Je vous encourage vraiment à développer cette même sorte de goût lorsque nous nous engageons dans des activités spirituelles comme l’écoute ou le chant (Sravanam-Kirtanam), par exemple dans les sphères du yoga, parfois au début les pratiquants vont le faire, peut-être on leur a conseillé, ils ont pas vraiment envie et pas de goût pour ça, mais en faisant ces activités yogiques, ils vont développer le Pranayama, les respirations ou les asanas, etc, et vont développer un certain bien-être, un certain bienfait qui font qu’au bout d’un moment ils aiment faire ça et voire même ne plus pouvoir se passer de ces activités. Comme par exemple, la méditation qui est vraiment dans les hautes sphères du yoga et qui peut devenir très très attirant, qui peut nous intoxiquer transcendantalement, ressentir cette connexion avec l’âme suprême dans le cœur peut être vraiment très comblant pour le jiva, l’âme spirituel, c’est le but de la méditation. J’ai personnellement eu quelques expériences comme ça dans ma vie à travers ce genre de méditation, c’est tellement addictif et attirant, c’est comme du nectar, une intoxication transcendantale, vivre dans une connexion constante à travers notre vie avec l’âme suprême, le Seigneur Suprême dans notre cœur, c’est quelque chose de très tangible, de très concret, je parle d’une réelle méditation spirituelle qui est finalement la pure dévotion.
Ce n’est pas simplement dormir ou rester assis sans rien faire, c’est une méditation très active mais une activité qui est interne, très subtile, qui se passe en nous dans notre cœur. Peut-être extérieurement ça peut paraître immobile ou inactif comme cela mais dans le monde intérieur, le monde subjectif il y a une pleine satisfaction, cette ambroisie, ce nectar spirituel coule à flôt.
L’essence, le caractère de toutes ces activités internes spirituelles sont apaisantes. Ces activités sont d’essences très apaisantes, satisfaisantes pleine d’ambroisie, contrairement aux activités matérielles extérieures qui vont être très passionnées et finalement très insatisfaisantes. Parce que ces actions internes sont totalement concentrées, où la dévotion est unique au Paramatma qui n’est pas différent de Krsna Lui-même, tout est concentré sur l’Âme Suprême. Je me suis senti inspiré de partager cela avec vous pour vraiment vous encourager à ce que vous veniez aux programmes spirituels vraiment avec une certaine gravité et concentration que ça ne soit pas quelques choses de banal tout ces programmes spirituels.
Pour le spiritualiste, ce monde supra-subjectif est empli de nectar, de diversité, d’activités, etc, tout comme par exemple une personne ordinaire quand nous voyons un arbre ou un caillou, c’est quelque chose de banal on voit ça tout les jours, pour quelqu’un qui a affiné sa perception comme un scientifique ou alors quelqu’un versé dans l’Ayurvéda, alors va voir une plante, une pierre ou un arbre d’une tout autre vision et va voir tout une diversité de choses, ses utilités, etc. Celui qui n’a pas la connaissance des pierres, peut-être verra un diamant ou de l’or comme ”oui, ok c’est joli, c’est un peu jaune, ça brille”, mais celui qui a vraiment cette connaissance des pierres précieuses alors va être complètement fasciné par cet or et ces diamants voire même espère pouvoir l’obtenir. D’une façon similaire, lorsque nous développons cette connaissance de ce monde subjectif, de la transcendance que nous connaissons vraiment les bénéfices et leur valeurs alors automatiquement nous devenons beaucoup plus attentifs, plus motivés, bien sûr cela il va falloir cultiver ce mood et cette connaissance. De nos jours, nous pouvons voir sur internet beaucoup de petits messages et vidéos qui sont très motivants dans les sphères matérielles pour obtenir ceci ou cela et c’est très très appréciés, ça marche très bien pour les personnes qui vont puiser leur motivations à travers ces messages, et d’une façon similaire dans les sphères spirituelles, il y a beaucoup de messages motivants notamment à travers la vie des saints, vont nous motiver ou nous donner le désir vraiment d’obtenir cette richesse incommensurable. c’était le prélude du Hari-Katha.
DISPARITION DE SRILA BHAKTI RAKSAKA SRIDHAR DEV GOSWAMI MAHARAJ
Aujourd’hui est un jour très auspicieux, un des jours les plus important de notre vie parce que mon divin maître Sa Sainteté Srila Bhakti Raksak Sridhar Dev Goswami Maharaj a quitté ce plan terrestre pour entrer dans les divertissements éternels à Goloka-Vrndavana de Sri Sri Radha-Krsna. Ce jour a deux aspects, le premier aspect où notre divin maître a choisit de se retirer de nous priver quelque part de son association directe, son service direct et physique de pouvoir le toucher, écouter les enseignements de sa bouche, etc. En même temps il y a un autre aspect, qui est le jour glorieux et heureux où il est entré dans le divertissement éternel de Sri Sri Radha et Krsna après tellement d’années d’absence. Ce jour est marqué par l’union dans la séparation bihare (séparation)-milana (union) De notre côté, il s’est retiré, il nous prive de son association directe avec lui (bihare) , il nous a fait couler dans un océan de tristesse dû à sa séparation. Mais il nous fait ressentir aussi cette sorte d’union que nous avons à travers cet amour intense, cet amour et cette union dans la séparation que nous n’avions pas connu quand il était physiquement présent. Ceci a été réalisé par les âmes réalisées, les purs dévots, cette intensité de l’union à travers ces forts sentiments de séparations et finalement cette union est parfois plus intense dans la séparation que lorsque notre maître était présent physiquement. C’est pourquoi, il y a cette expression, ce terme l’union dans la séparation qui peut pareil opposé, quand il y a union, il ne peut pas y avoir de séparation, mais d’un point de vue intérieur c’est très réel où il y a cette union dans la séparation. Parfois, lorsque le maître est présent physiquement, nous avons tendance à oublier qu’il est là, mais lorsque le maître disparaît, nous prive de sa présence, ce sentiment aiguë de douleur dans la séparation cré une union avec ce maître qui peut s’accroître constamment. L’autre aspect que l’on parlait toute à l’heure, Guru Maharaj rentre dans le nitya-lila, alors on appelle cela l’union dans l’union, ceci concerne Guru Maharaj et Ses Seigneuries et c’est ce jour-là où ils ont pu goûter l’union dans l’union dans ce tithi particulier. Que ce soit le jour la disparition ou l’apparition d’un grand vaisnava, ces deux jours sont très importants et sont de très très bonne augure pour nous êtres incarnés et nous observons avec une grande attention et dévotion. Phani Bhusan prabhu me disait toute à l’heure que les vaisnavas ont considéré les jours de disparitions plus importants, pourquoi ? parce que, quand le vaisnava disparaît, nous avons toutes les mémoires, tout les souvenirs de son passage parmi nous, alors que son apparition c’est finalement que le début, relativement on peut dire que c’est moins important que sa disparition. Mais d’un point de vue du tattva, la nature éternel de gurudeva, ces deux lilas, ces deux divertissements de l’apparition et de la disparition de gurudeva doivent être vu et observé de façon égal. Malgré le fait que le mood, c’est-à-dire l’état d’âme, l’état d’esprit avec lequel nous observons le jour d’apparition et le jour de disparition n’est pas le même mais néanmoins ces deux jours ont autant d’importance au niveau du tattva, mais ces deux jours, d’un pur vaisnava doivent être honoré, adoré avec une même importance. Au niveau du tattva de l’identité éternel du maître spirituel, même si ces lilas ne sont pas encore révélées à moi, ils sont déjà là, un petit peu comme l’exemple de Valmiki Muni, il a pu voir tout le Râmâyana, avant même qu’il se manifeste sur Terre.
Nous devrions plutôt observé ces événements d’un point de vue subjectif, où tout est là pour l’instant, arrive dans ce monde et disparaît, et même d’un point de vue relatif, nous devrions comprendre que même lorsqu’il a une forme d’enfant (gurudeva), tout est déjà là. D’un point de vue de la Swarup éternel, du guru-tattva, tout reste intact, tout le potentiel sous forme de graines, ces lilas sont déjà là et tout est déjà prédestiné quelque part par le bon vouloir du Seigneur Suprême et simplement quand Il apparaît le jour de son apparition, tout est déjà là, donc ça a autant d’importance. Le Vyasa-Puja, même si c’est considéré apparition comme disparition, quand même le jour de l’apparition, le Vyasa-Puja est utilisé pour le jour de sa pleine apparition. Vyasa-Puja veut dire l’adoration du Guru-Tattva, Puja est l’adoration et Vyasa : avec beaucoup de grandeur, d’enthousiasme, de zèle. Le jour de l’apparition, le Vyasa-Puja, qui veut dire l’adoration avec beaucoup d’abondance, très large, Vyasa veut dire large.
En ce jour auspicieux, il y a tellement de divertissements de mon gurudeva qui me viennent à l’esprit et beaucoup d’aspects différents de ses divertissements. Il y a plusieurs aspects, tattviques mais aussi de ses lilas, ses différentes activités dans ce monde lié à son service et beaucoup de compartiments différents. Je suis en train de réfléchir quel sujet on va aborder car je ne pourrais pas tous les couvrir finalement aujourd’hui.
Par exemple il y a l’aspect de sa prédication
grandiose mais aussi de son bhajan interne qui était aussi grandiose. Un grand serviteur qui était très très actif pour le service du temple. Il était très très aimant envers ses frères et ses sœurs en dieu, un peu comme Srila Bhakti Dayita Madhava Goswami Maharaj qui avait beaucoup d’affection pour ses frères et sœurs en dieu. Un grand protecteur de notre lignée rupanuga et un gardien du siddhanta, de la sagesse et de la philosophie de notre lignée. C’était un grand protecteur de ses disciples ou de quiconque voulait s’abandonner à ses pieds pareils-au-lotus et c’était un gardien très très affectueux envers tous. Il y a beaucoup d’aspects différents. Je vais toucher l’un d’entre eux selon mon inspiration.
Il y a une scène qui apparaît devant mes yeux internes entre Srila Guru Maharaj et Srila Bhakti Dayita Madhava Goswami Maharaj qui s’aimaient tellement. Lorsque Srila Bhakti Dayita Madhava Goswami Maharaj est arrivé à la Caitanya Saraswat Math à Navadvip et est arrivé dans sa chambre et les dévots lui ont préparé une chaise avec un asana, mon gurudeva n’était pas satisfait de voir son frère en dieu assis si loin de lui, il lui a prit les mains et l’a fait asseoir sur son propre lit. Et là, mon guru maharaj était tellement satisfait d’avoir son frère en dieu assis juste à coté de lui sur son propre lit. Ces deux grands amis plein d’affection l’un pour l’autre ont commencé à discuter l’un à coté de l’autre sur ce lit face à face, cette amitié affectueuse entre ces deux frères en dieu remonte au temps de leur service pour leur maître spirituel Srila Bhakti Siddhanta Saraswati Thakur Prabhupada et n’a cessé de croître depuis ce temps. Souvent, Bhakti Siddhanta Saraswati Thakur Prabhupada les envoyait ensemble dans des missions de prédication et de Hari-Katha. Mon gurudeva et Bhakti Dayita Madhava Maharaj ont partagé tellement d’années dans le chant de la prédication, à voyager ensemble, à dormir dans les mêmes chambres, parfois dans le même lit, à partager le prasadam ensemble, à aller au programme de Hari-Katha ensemble. Lorsque Srila Bhakti Dayita Madhava Maharaj revenait d’une tournée de prédication, qu’il revenait à la Caitanya Gaudiya Math à Mayapur, il ne pouvait s’empêcher d’aller tout de suite voir à Navadvip son très cher Sridhar Maharaj, son très cher ami pour partager ses réalisations. Il traversait le Gange, à, la Caitanya Saraswat Math à Navadvip et restait quelques jours avec mon maître spirituel.
Dans le jardin de la Sri Caitanya Saraswat Math, il y a deux orangers, (mosambi) deux sortes d’oranges, Sri Bhakti Dayita Madhava Goswami Maharaj adorait le jus de ces oranges particulières. Dès que Srila Bhakti Dayita Madhava Goswami Maharaj arrivait à l’ashram, mon maître spirituel disait « allez vite cueillir des oranges » sur les arbres qui poussait dans la cour de la math, et on allait presser les oranges, nous offriions aux déités, à Thakurji et puis nous les apportiions dans la chambre et Srila Bhakti Dayita Madhava Maharaj buvait un grand verre de ce jus d’orange, alors que mon maître spirituel en buvait qu’un petit peu et il prenait beaucoup de plaisir à voir son grand ami boire ce pur jus d’orange. Mon gurudeva prenait tellement de plaisir, finalement il prenait plus de plaisir à voir son frère en dieu se délecter du jus d’orange, de fruits qui avaient poussé dans sa math, et était totalement comblé en regardant comme ça Srila Madhava Maharaj boire ce jus d’orange. Quand Guru Maharaj voyait Srila Dayita Madhava maharaj boire ce jus d’orange, il était tellement satisfait et lui demandait : ”tu en veux plus ?”. Même si c’était des petits événements, pour nous ça avait beaucoup de significations, nous pouvions vraiment témoigner de l’amour qu’avaient ces deux frères en dieu et de la façon dont Guru Maharaj était totalement satisfait, il goûtait quelque chose en voyant son cher frère en dieu boire ce jus d’orange qui venait de la math et pas simplement d’un point de vue subjectif mais aussi d’un point de vue objectif c’est-à-dire physiquement, c’est comme s’il avait réellement bu ou goûter ce jus d’orange, on pouvait voir en direct une grande relation d’amour entre ces deux frères en dieu. C’est un principe élevé de l’amour, là on pouvait directement devant nous de façon complètement vivante dans ce monde.
Pas seulement avec Bhakti Dayita Madhava Maharaj mais aussi avec d’autres de ses frères en dieu comme Bhakti Promoda Puri Goswami Maharaj ou Srila Bhaktivedanta Swami Prabhupada, quand ils venaient, notre gurudeva nous instruisait : ”faîtes ceci ou faîtes cela !” , nous courrions partout parce qu’il était très très exigeant sur le fait de vraiment satisfaire totalement ses frères en dieu qui venaient lui rendre visite. Lorsque Guru Maharaj voyait que ses frères en dieu était satisfait par notre service et par l’amour qu’il leur portait alors il était pleinement satisfait, finalement c’était très dur de dire qui est-ce qui était le plus satisfait, ses frères en dieu dont on s’occupait avec beaucoup d’attention et d’amour, ou alors Guru Maharaj lui-même satisfait de voir ses frères en dieu par le service qu’il leur donnait dans sa math, oh ! Tellement beau !
C’est la nature d’une relation d’amour spirituel, d’amour divin. J’ai eu l’incroyable bonne fortune de pouvoir être témoin de tout ces échanges, vraiment devant moi, de façon vivante. J’ai pu avoir cette grande fortune de pouvoir être témoin des échanges de Kathas entre mon maître spirituel et beaucoup de ses frères en dieu, de certains comme Srila Madhava Maharaj et d’autres j’étais beaucoup plus jeune, j’étais un enfant, c’était des mémoires floues mais je me souviens quand même très bien de ces heures et ces heures de discussions entre mon maître spirituel et ses frères en dieu. Les versets de l’Upadesamrta de Srila Rupa Goswami ont prit vit, ont été incarné, ont été vécu devant moi par mon maître spirituel et spécialement ce verset :
dadati pratigrhnati
guhyam akhyati prcchati
bhunkte bhojayate caiva
sad-vidham priti-laksanam
qui parle des différents échanges d’affections entre les dévots. Dans ce verset de l’Upadesamrta, est présenté les six sortes échanges d’amour entre les personnes exaltées, les purs dévots.
Dadati pratigrhnati : dadati veut dire révéler son cœur et le nectar de son cœur et de son mental à travers le Hari-Katha, les réalisations qu’un pur dévot peut avoir, dadati veut dire révéler son cœur à un autre dévot, le deuxième aspect c’est recevoir, recevoir le nectar du cœur de l’autre pur dévot, de cette façon-là c’est un échange entre dévot, donner et recevoir en retour.
Guhyam akhyati prcchati : partager ses expériences et réalisations sur différents aspects de Krsna ou la vie spirituelle mais aussi demander à l’autre personnes, ”quelle est ton expérience ?”, ”est-ce que tu peux me partager tes réalisations sur ce sujet ?” c’est très réciproque et toujours en relation avec le Seigneur Hari.
Bhunkte bhojayate caiva : lorsqu’il goûte quelque chose, il va goûter cette chose mais aussi la faire goûter à l’autre dévot avec beaucoup d’amour. Qu’est-ce qu’il goûte ? L’expérience nectaréenne du bhajan.
Sad-vidham priti-laksanam : ce sont les six façons de réciprocités entre les dévots et le Seigneur Hari.
Nous pouvons être sûr que Sri Sri Radha-Krsna goûtent ce nectar que goûtent les deux dévots en parlant ensemble et Ils (Radha-Krsna) le goûtent de la même façon qu’eux le goûtent parce que Sri Sri Radha-Krsna sont captivés, sont attachés à l’endroit ou il y a ce genre d’échanges entre les dévots. Le Seigneur Suprême ne peut pas rester loin de ce genre d’échanges, souvent de façon invisible mais parfois de façon visible, et là les deux dévots goûtent encore plus en ayant le darshan de Radha-Krsna.
Parfois mon maître spirituel m’a partagé qu’il venait d’avoir une vision d’un divertissement particulier de Radha et Krsna simplement un moment et que cela disparaissait. Il m’a partagé quelques choses qu’il n’a partagé qu’avec peu de gens et qu’il a parfois eu la vision de certains lilas de Mahaprabhu et de Radha-Krsna lorsqu’il composait le Sri Premadhama Deva Stotram, les glorifications du Seigneur Gauranga de 70 versets, il percevait ces lilas et les écrivaient, c’est pas simplement qu’il avait un talent poétique mais quelques choses de réalisé. C’est de cette façon-là que beaucoup de bhajans ont été composé que ce soit par Srila Bhaktivinoda Thakura ou Srila Narottama Das Thakura, ce n’était pas simplement des grands poètes mais c’était vivants car ils percevaient ce qu’ils écrivaient. La réalisation subjective et objective s’harmonisaient et s’écrivaient dans ces bhajans, ces poèmes. Certains dévots ont des expériences totalement subjectives, mystiques et invisibles à qui que ce soit alors que d’autres transcrivent ces expériences dans le monde objectif à travers leur service dans le temple, les pujas, les Hari-Kathas, leur bhajans, en chantant, en dansant, organisant des sevas, mais dans la vie du pur dévot, ces expériences objectives et subjectives s’harmonisent et s’unissent.
Pour revenir au point, mon maître spirituel avait beaucoup, beaucoup d’affections pour ses frères et sœurs en dieu, toujours en relation avec son maître spirituel, il aimait vraiment prendre soin de ses frères et sœurs comme Srila Bhakti Madhava Maharaj, Srila Bhakti Promoda Puri Goswami Maharaj, Srila Bhaktivedanta Swami Maharaj et plein d’autres il prenait beaucoup de plaisir à pouvoir les servir. Parmi d’autres aspects pratique dans le temple, mon maître spirituel était très attentionné à prendre soin de ses frères en dieu, qu’ils soient vraiment confortable et satisfait dans leur propre mission.
Le mood de mon maître spirituel était toujours de revenir le plus possible ses frères en dieu et les vaisnavas en leur disant : ”mais restez encore un peu, quelques jours de plus”, ses frères en dieu parfois, malgré le fait qu’ils voulaient rester, devaient retourner dans leur propre math, leur propre mission, à chaque fois ses frères disaient :”nous aussi, ça nous fait vraiment mal aux cœurs de partir, mais ne vous inquiétez pas, nous reviendrons bientôt”. Parce qu’avec l’âge, mon gurudeva s’est vraiment absorbé en bhajananandi, en une pratique interne plus intense, il restait beaucoup plus dans sa math, il ne voyageait plus beaucoup, c’était plutôt ses frères en dieu qui venaient le voir à Navadwip. S’il ne partait pas voir ses frères en dieu alors ce sont eux qui venaient le voir et avait des requêtes emplis d’amour, ”Oh ! S’il vous plaît! Restez plus ici, ne partez pas!”
Aujourd’hui, c’est la disparition de mon maître spirituel, et j’ai un important souvenir qui me vient en mémoire, un événement qui s’est passé entre mon gurudeva et Srila Bhakti Promoda Puri Goswami maharaj, tout ces grands dévots (Bhaktivedanta Swami Maharaj, Bhakti Saranga Goswami Maharaj, Srila Promoda Puri Goswami Maharaj, Srila Bhakti Dayita Madhava Goswami Maharaj, Bhakti Prajnana Kesava Goswami Maharaj, Bhakti Akincana Goswami Maharaj), ces frères en dieu de mon maître spirituel sont devenus mes siksa-gurus dans ma vie spirituelle. Lorsque la nouvelle s’est répandu que mon maître spirituel était sur le point d’entrer dans son divertissement de quitter ce monde, Srila Bhakti Promoda Puri Goswami Maharaj, est venu immédiatement rester à Navadvip, à la SCSM pour être avec lui à ce moment précis, il avait sa propre mission, sa propre institution, Sri Gopinnath Gaudiya Math qui commençait tout juste à Mayapur, à travers ses disciples tout en restant à la SCSM, il prenait soin de la Sri Gopinnath Gaudiya Math. A un moment, il y eu quelque chose de très important qu’il devait régler (Puri Maharaj) à la SGGM, il a dû y aller en traversant le Gange et puis allait revenir à la SCSM, avec cet état d’esprit que Puri Maharaj allait traverser le Gange pour aller à la SGGM régler ce problème puis revenir, il est quand même monté au bhajan kutir de mon maître spirituel pour demander ses bénédictions, mon maître spirituel était allongé sur son lit en train de manifester ses derniers moments de manifestations sur terre. Alors que Puri Maharaj demandait la permission de pouvoir partir régler ce problème de l’autre côté du Gange, nous avions apporté une chaise, un asana à Maharaj pour qu’il s’assoit près du lit de mon gurudeva, mon gurudeva a prit les mains de Puri Maharaj et l’a imploré : « « Reste là, s’il te plaît, ne pars pas, pendant ton absence, n’importe quoi pourrait m’arriver, je sens que ce sont mes derniers instants à rester ici, reste encore quelques jours, je réglerai les problèmes de ma math d’ici », Sridhar Maharaj disait :” S’il te plaît, occupes-toi de mon samadhi, je te le confie, il est entre tes mains”. Les deux frères ont commencé à pleurer, Puri Maharaj a immédiatement dit : ”Maharaj ! Tu ne peux pas partir, ton temps n’est pas encore arrivé pour que tu nous laisses derrière, que vas-t’ont faire sans toi, s’il te plaît, ne pense pas que ce temps est venu !!”, Srila Guru Maharaj lui a répondu :”Non Maharaj ! Je sens que mon heure arrive, j’ai reçu un appel d’en haut, je dois partir, je t’en en prie, n’essaie pas de me garder dans ce plan, je ne suis pas en bonne santé avec des difficultés physiques, je pense que je suis assez vieux, je pense que mon temps est venu, n’essaie pas de m’arrêter cette fois, laisse-moi partir. C’est le désir de Leur Seigneuries ! mais je veux vraiment que tu fasses mon Samadhi-puja avec tes propres mains, s’il te plaît, ne pars pas ! ” les deux frères pleuraient, mais il accepta la demande de Guru-Maharaja, et annuler le fait d’aller à Mayapur, a appeler certains de ses disciples de prendre soin de la math, il décida de restez avec lui, trois, quatre jours après cela, mon gurudeva est partit, et nous l’avons mit en samadhi sous la direction experte de Puri Maharaj tel qu’était le désir de mon maître spirituel. C’était la merveilleuse contribution de Puri Maharaj en relation avec mon gurudeva, s’occuper de la cérémonie du samadhi, moi-même ainsi que Govinda Maharaj et le brahmacari qui était le serviteur personnel de mon gurudeva, sous la direction experte de Puri Maharaj qui était en pleurs, nous avons fait ensemble cette cérémonie du samadhi. Aujourd’hui est la disparition de Srila Bhakti Raksak Sridhardev Goswami Maharaj, mon Guru-Maharaja, naturellement je me souviens de ces événements, il y aurait beaucoup d’aspects à toucher mais j’aimerai aujourd’hui en rester là.